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    Des milliers de tresses d’ail fumé en vente sur la 58   foire  

    Les vampires n’ont qu’à bien se tenir. L’ail fumé d’Arleux (et de l’Arleusis) tient stands ouverts   dans le bourg ce week-end. Les producteurs y écoulent une partie de leur production. Pas question  de faire de mauvaises affaires. Que l’on vende de l’ail fumé labellisé IGP ou pas. 
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    ARLEUX.
    L’ail rend fort. Faut-il y voir la raison pour laquelle près de 770 kg d’ail sont produits chaque seconde dans le monde, soit un peu plus de 24 millions de tonnes par an ? Toujours est-il que l’ail est la deuxième plante la plus consommée de la famille des alliacées. Dans l’Arleusis, l’ail est une tradition. Qui remonte à loin. Le préfet Dieudonné a été le premier à mentionner, dans ses statistiques départementales de 1804, « les aulx et oignons du marais d’Arleux ». Il faut remonter plus de trois cents ans en arrière pour déterrer les premiers bulbes. En dépit du fait que l’ail soit une culture sensible au stress hydrique et thermique, il s’est bien acclimaté dans l’Arleusis. Les visiteurs de la Foire à l’ail fumé (60 000 sur deux jours les plus belles années, dit-on) lui en voudraient du contraire. L’événement a fait son trou depuis l’année, au début des années soixante, où la municipalité et les cultivateurs se sont donné la main pour faire d’Arleux la capitale de l’ail fumé. Avant ça, l’ail était vendu sur les foires du Cateau-Cambrésis et de Bapaume. Sans retombées pour la commune.
    Malgré une météo très sèche, la récolte  a été bonne cette année: trois tonnes l’hectare. 
    DE L’AIL D’HIVER VENDU FUMÉ
    Damien Merlin, fils de Lucien, qui fut président du groupement des producteurs d’ail, ne jette pas l’ail 2019 avec l’eau du bain : « Malgré une météo très sèche, la récolte a été bonne cette année : trois tonnes l’hectare. » Chez lui, à La Petite Ferme, rue Fily, une exploitation qu’il est en passe de reprendre au paternel qui, lui-même, l’avait hérité en 1967 de ses parents et eux-mêmes de leurs grands-parents, il y a foule. En dépit du prix de l’ail. « Je n’ai pas peur de dire qu’on est parmi les plus chers : 8 € les dix têtes, 12 € les vingt, 14 € les quarante-cinq, 16 € les quatre-vingt-dix », avoue Damien. Ailleurs, on a vu les dix têtes à 5 € et même cinquante-quatre têtes à 7,5 €. La qualité se paie. « Tout est réglo ici », souffle le producteur d’ail IGP, en dénonçant ceux qui écoulent de l’ail d’hiver (et non de la récolte estivale) qui est ensuite fumé.
    « Cette pratique n’avait pas cours dans le passé, poursuit-il. Les gens se font d’autant mieux avoir que ce sont de grosses têtes. Dans deux mois, c’est poubelle. » Chez lui, comme chez le Brunémontois Olivier Drubray, et trois autres producteurs (le Fressinois Marcel Nicaise, le Léclusien Frédéric Tricart et le Cuyncinois Éric Potdevin, l’actuel président du groupement), l’ail est labellisé IGP (Indication géographique protégée). D’où un cahier des charges précis. Stéphanie, l’épouse d’Olivier (Drubay), qui tient l’un des deux stands d’ail de la maison Dubray, n’imagine pas une seconde se passer de l’IGP. « Les gens cherchent le logo, Ils ne veulent pas n’importe quel ail. L’IGP, ce n’est que du plus. » Un bouclier contre les « vampires » de la contrefaçon.
     

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