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L’père Victor est allé en ville voir l’Docteur.
- Voilà docteur, chuis ben embêté, dit-il , à moûn âge y en a beaucoup qui vous demand’raient du Viagra. Moi j’en ai point b’soin, j’ai la zigounette encore ben vaillante, seulement voilà, à chaque fois qu’elle s’met au garde à vous, chuis dans les champs, l’temps de r’tourner à la ferme voilà quelle r’ garde à nouveau mes bottes.
Le médecin hoche la tête d’un air grave.
- Vous n’auriez pas des fois un truc pour z’y maintenir la tête haute jusqu’a la ferme ? lui demande Victor.
- J’ai bien une idée, dit le toubib, lorsque vous irez aux champs, emportez votre fusil et dites à votre femme que lorsqu’elle entendra tirer en l’air qu’ elle court vous rejoindre.
- Tirer en l’air pour tirer un coup ? En v’la une idée qu’elle est pas mauvaise !
Quelque temps plus tard v’là t’y pas que l’Victor débarque dans le cabinet du docteur.
- J’viens vous voir, rapport au fusil !
- Pourquoi ça ne marche pas ?
- Oh ! ça eu marché, fait l’Victor, mais ça n’marche plus. Pendant tout l’été j’ tirais en l’air… La Sylvette rappliquait en courant et hop ! j’la bouriaudais dans les brousailles !
- Oui, et alors, demande le médecin, où est le problème ?
- Ben… d’puis l’ouverture d’la chasse, j’la vois plus !!!
Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "L'Enfant du pays" et de son tournage !
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René Féret considère L'Enfant du pays comme une suite logique de deux autres films : La Communion solennelle (1977) et Baptême (1990) :"L'enfant du pays est le troisième volet d'une mémoire familiale à caractère autobiographique."
Originaire du Nord-Pas de Calais, le réalisateur y tourne la plupart de ses films. Il dit à ce propos : "J'aime tourner dans le Nord-Pas de Calais. Pas seulement parce que j'y trouve et retrouve les lieux de mon enfance mais parce que tout est facile dans ce pays. Les gens sont adorables, abordables. Les gens sont incroyables."
Le réalisateur a engagé des comédiens professionels rencontrés de longue date et habitués de ses films commeSonja Saurin (La Place d'un autre, Les Frères Gravet) mais aussi des amateurs et débutants recrutés grâce à une annonce dans le journal La Voix du Nord qui donna lieu à 500 candidatures.
Depuis Rue du retrait, René Féret a recours à sa propre société JML Productions pour financer ses films.
C'est l'histoire d'une enfance et d'une adolescence qui s'expriment à travers une centaine de petites séquences se passant dans les années quarante, cinquante et soixante dans une famille modeste du Pas-de-Calais.
Paul, le personnage principal qu'on retrouve à cinq, treize et dix-huit ans, est le fil de ce récit éclaté qui fonctionne dans le désordre du souvenir.
Les rencontres, les joies, les appréhensions, les premières amours, les amitiés, les déceptions, les rapports fraternels, les relations avec les parents, la découverte d'une vocation d'acteur et d'auteur, tout se mélange pour former le tissu irremplaçable d'un destin ordinaire dont les particularités renvoient le spectateur à sa propre histoire.